Voici l’une des questions qui comportent le plus de mystères et d’interrogations lorsqu’on pêche la carpe : savoir à quel moment on doit changer de poste ! Il y a des raisons évidentes à changer de poste, la première étant bien sûr le manque de touche, mais malgré tout, fait-on un bon choix ? Après tout le poisson va peut-être finir par arriver ? Et peut-être que les autres postes sont aussi improductifs ?
A ce moment précis, il est bon de peser le pour et le contre et même si on ne pourra jamais savoir complètement quel est le bon choix, il existe des tas d’indices qui permettent de se persuader de partir ou… rester. Partir ou rester, telle est la question… 😉
Changer de poste, une question de temps ?
Evidemment, changer de poste après X temps passé au bord de l’eau en ayant eu de maigres résultats est le paramètre le plus flagrant pour nous inciter à bouger, mais aussi celui qui comporte le plus de pièges. Tout dépend en fait d’un nombre très grand de critères et cela ne peut se résumer au simple fait de se dire : “si dans 72 H j’ai zéro poisson, je bouge !”. Cela peut être vrai dans un plan d’eau d’une taille modeste mais cela n’a plus vraiment de sens dans un lac de 300 hectares où la pêche y est beaucoup plus difficile. Le temps passé au bord de l’eau n’est qu’un facteur parmi tant d’autres et nous incite à quitter les lieux, et avant de changer d’air, il est bon d’avoir une réflexion sur plusieurs phénomènes qui influent énormément sur nos résultats :
- le cheptel. C’est l’évidence même, peut-être trop logique même 😀 , mais une très faible population de carpes va en général générer peu de touches (même s’il y a toujours des exceptions)
- la pression de pêche. La pression de pêche joue un rôle très important sur le comportement des poissons. Des poissons éduqués vont forcément moins se laisser tenter par nos esches. Plutôt que de changer de poste, cela doit nous faire réfléchir plus sur la manière stratégique que sur le fait de se dire : “je me casse, ça mord pas”
- les saisons. Tout le monde le sait : les saisons influent directement sur nos résultats. par exemple il est extrêmement difficile de mettre du poisson au sec en plein mois de juillet quand le soleil cogne, plutôt qu’au mois d’octobre quand les poissons cherchent à faire leur réserve sentant l’hiver approcher à grands pas.
Que recherche t-on ?
Le deuxième point important est de déterminer ce qu’on recherche vraiment lors d’une session, en gros déterminer ses objectifs. Pêcher des poissons de tailles modestes est en général plus aisé que de capturer de gros et vieux spécimens qui font bande à part. L’approche ne sera évidemment pas la même et le temps passé au bord de l’eau peut varier d’un extrême à l’autre. Certains pêcheurs savent consciemment que leurs nerfs seront mis à rude épreuve pendant plusieurs semaines en cherchant LE poisson, ils savent très bien que le nombre de touches sera très limité et sont même parfois déçus de ne toucher “qu’une 15 kg”. Certains en revanche vont chercher à faire du poisson très rapidement (parfois quelques heures) et vont donc se concentrer sur des sujets de taille plus modeste. Dans ce cas, il est évident que passer 48 H sans touche peut pousser à changer d’air.
Quand le spot n’est plus productif, il faut partir !
Plusieurs années auparavant, c’était clair dans ma tête : si j’avais fait du poisson sur un spot, je continuerais à le pêcher quoiqu’il arrive puisque je savais qu’il y avait du poisson à faire. Et forcément un moment ou un autre… le spot arrête d’être productif, ne restait que ma détermination car j’étais sûr que le poisson était là. J’ai bien souvent été très frustré en rentrant chez moi ne comprenant pas ce qui s’était passé. La réponse était pourtant évidente : trop de baroufle sur une trop longue durée avait fait fuir les poissons qui se la coulaient douce sur cette zone ! Avant que cela arrive, il fallait changer de poste. Au jour d’aujourd’hui, je n’hésite plus à laisser “reposer” certains spots pour mieux y retourner quelques jours plus tard… La morale de l’histoire est qu’il faut connaître les “limites” du poste qu’on exploite et ne pas hésiter à bouger quand les résultats diminuent de façon significative.
Les jours sans
Il y a parfois ce qu’on appelle des jours sans, que ce soit dû à l’influence de la météo, de la lune, ou tout simplement le poisson qui boude nos appâts, le fait est qu’il y a beaucoup de choses négatives qui peuvent venir entraver les résultats de notre pêche. Parfois nous ne sommes pas maîtres de la situation malgré les bonnes stratégies mises en place au cours de la session, et changer de poste en cours de route ne ferait plaisir qu’au pêcheur en voyant un paysage nouveau. Là où je veux en venir, c’est qu’il faut parfois se mettre à l’évidence que c’était un jour sans et qu’il ne sert à rien de se torturer l’esprit avec le : “pourquoi ça n’a pas marché ?”
Faire appel à son expérience
Pour finir, il y a un truc que rien ne peut remplacer : l’expérience. Celle-là même qui nous sauve dans bien des situations compliquées. C’est encore à elle que nous devons faire appel quand on ne sait pas quoi faire. Avec les expériences du passé, il est en général plus facile de prendre la décision de changer de poste car on “sait” au fond de nous que le moment est venue.
Par Freddy, carpiste pasionné 😉
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